balade dans le parc (PV: Toshiro)

Je m'étais endormi également, mais me réveillai vite. Enfin... c'est ce que je croyais. Quand j'ouvris les yeux, le soleil était déjà descendu bien bas. Le ciel rose commençait à disparaître. Les premières étoiles avaient fait leur apparition. Je secouai légèrement Katsumi.

- Katsumi! Hey! Réveille-toi! Katsumi!

Je sortis de mon sommeil trenquillement.

- Hmmmm... quoi?

J'entendis Toshiro qui m'appelait. Je m'assis et m'étirai.

- Y fait d'jà nuit!? On a dormi combien de temps?

- Plus qu'il en a l'air.

Je regardai Katsumi qui avait encore des petits yeux, comme quand on se réveille après une longue nuit de sommeil.

- On devrait rentre. Autrement on va nous prendre pour des SDF.

- Ouais t'as raison.

Je regardai mon natel pour voir quelle heure il était: 19h58. Je ne savais plus quand les portes fermaient au pensionnat.

- Tu saurais pas, par hasard, quand les portes ferment?

- Non, désolé.

Je me levai et m'étirai.

- C'est pour ça qu'il faudrait qu'on y aille.

- T'as raison.

Je me levai à mon tour.

- On laisse la couverture ici?

Je la pris, la pliai et la posai sur un banc non loin de nous.

- La question est règlée. On peut y aller?

On pouvait maintenant entendre les cloches qui sonnaient les 20h.

- D'accord! Monsieur le pressé!

Je pris son bras. On marcha en direction du pensionnat qui devait se trouver à une dizaine de minute d'où on était. La nuit faisait de plus en plus dense. Je n'aimais pas me promener dans les rues quand il faisait sombre. Mais là, la présence de Toshiro me rassurait un peu. Même si je ne sais pas de quoi il est capable.

Je sentais Katsumi légèrement tendue.

- Ca va?

- Oui, oui.

En réalité, je n'allais pas si bien que ça. A chaque petits bruits, mon coeur s'accélèrait Je n'arrêtai pas de tourner ma tête et de regarder partout. Je serrai un peu plus fort le bras de Toshiro.

- Ca te dérange si on presse le pas?

- Non pas du tout, mais tu pourrais relâcher un peu la pression.

On se mit à marcher un peu plus vite.

- Je suis désolé d'être comme ça, mais tu sais pourquoi.

J'avais toujours cette impression d'être suivis. Pourtant, il y avait personne.

On arriva à un croisement de rues.

- On tourne ici. C'est un raccourcis. On arrivera plus vite au pensionnat.

Je m'arrêtai et retins Toshiro.

- Non! S'il te plaît, non! On continue là! Même si ça prend plus de temps! S'te plaît!

- Mais, si on va par là, on arrivera dans 3 minutes. Et par ici, on arrivera dans 8 minutes. On gagne d'aller par là. On fait même pas 1 minute pour la traverser.

J'essayai de tirer Katsumi. C'était comme si elle avait pris racine.

- Non! J'veux pas passer par là! S'il te plaît! Toshiro!

Quand je regardais la rue, je voyais des ombres bouger. Je revoyais la scène que j'avais vécu. J'avais même l'impression d'entendre des cris. Les larmes me montèrent aux yeux. Je regardai Toshiro.

- J't'en pris...

Je m'approchai de Katsumi, mis une main sur son épaule et essuyai une larme qui coulait sur sa joue.

- Hey... d'accord... on passera pas par là. Pas besoin de te mettre dans de tels états.

- Merci...

Je ne pouvais m'empêcher de regarder cette rue sombre.

- Arrête de regarder cette rue.

Je la pris un moment dans mes bras. Après ce, on reprit notre chemin.

- Il faudra que tu m'expliques.

- Je le ferai... sois juste patient.

Grâce à ce petit geste, je savais que je pourrai avoir confiance en Toshiro. Il y aurait des personnes qui me traiteraient de chiarde, de chochotte et m'obligeraient à passer cette rue. Mais Toshiro avait été compréhensif.

- Merci.

- Heu... y'a pas de quoi.

On arriva au pensionnat. Il devait être 20h15. La porte principale était fermée. On pouvait également apercevoir des lumières qui bougeaient: c'était les surveillants.

- Comment on fait?

- Je crois qu'on a plus le choix... faut escalader. Viens.

On longea la barrière jusqu'à arriver à une partie qui était cachée par des arbres.

- On nous verra pas monter ici. Et surtout, fais pas de bruits.$

Je commençai à grimper. Elles étaient quand même hautes. J'arrivai au sommet et descendis.

- Aller, à toi. J'espère que t'as pas le vertige.

Je ne prêtai pas attention à ce qu'elle me dit et commençai à grimper. Une fois en haut, je descendis de l'autre côté.

- Et maintenant? Il faut encore qu'on aille chercher les sacs. Mais ma chambre est au premier.

Ma fenêtre est toujours ouverte, qu'il fasse jour ou nuit. Escalader les murs du pensionnat en pleine nuit serait dangereux. Je serai facilement repéré.

- On prendre le tien.