Promenade spirituelle (PV Katsumi)

Aujourd'hui, je décidai d'aller me promener un peu. J'avais remarqué les hauts buissons derrière le pensionnat et je voulus aller voir ce que c'était. C'était un labyrinthe. Ce sera bon pour mon esprit. Je m'aventurai dans ce "chemin sans fin" en ne me demandant même pas si j'allais y arriver. Néanmoins, je sentais une présence. Comme si quelqu'un me suivait.

J'avais appris qu'un nouveau pensionnaire était arrivé. Bien sûr, j'aurais voulu lui faire mes salutations. J'allai à la reception qui me dit qu'il l'avait sortir derrière. Je m'opressai d'y aller et regardai aux alentours. Il était en train de rentrer dans le labyrinthe. Courant vers son entrée, je criai "HEY!", mais il ne m'entendit pas. Sans réfléchir, j'entris dans le labyrinthe pour le retrouver.

Je marchai déjà depuis 10 minutes. A chaque croisement, je pris celui qui me parlait le plus. Enfin, j'arrivai au centre du labyrinthe. Il était en forme de cercle, il y avait des bancs, une fontaine au milieu et des pierres de formes et de grandeurs diverses. J'allai m'assoir sur une d'elles qui était la plus haute et plus ou moins plate au sommet. Je m'assis confortablement et méditai.

Ca commençait à me gonfler. De un, je ne le trouvais pas, et de deux, je m'étais pomée. J'aurais dû l'attendre à l'entrée, au lieu de foncer tête baissée.

- BORDEL!!

J'avais l'impression de tourner en rond. Allais-je en sortir un jour?

Un cri me sortit de ma méditation. Je me levai sur le rocher, mais les buissons étaient trop hauts; je ne voyais rien. Je descendis de celui-ci et allai à la rencontre de la personne qui avait poussé ce cri. Je m'arrêtai à un croisement et attendis. Elle allait passer ici dans 10 secondes.

Je tournai à un contour et vis, plus loin, une personne au milieu d'un croisement, immobile. Elle me tournait le dos. J'avançai trenquillement vers elle. <<Est-ce que c'est lui? Pourquoi il bouge pas?>>. Encore 3 mètres et je serai à côté de lui.

- Excusez-moi!

Je l'entendis m'appeler, je l'entendis s'approcher. Encore 6 secondes. Elle se rapprochait de plus en plus. 3 secondes. Sa main se posa sur mon épaule. 0 seconde. Je souris.

- Je savais que tu serais ici.

Je me retournai.

- Dis-moi, pourquoi me suis-tu?

Ce type était assez bizarre. Ses habits étaient tout déchirés, mais il était mignon. Je restai à regarder ses habits. Il passa sa main devant mes yeux pour que je revienne à moi.

- Oh désolé! Je... enfaite... heu... je te cherchais... Parce que j'voulais me présenter. J'ai appris que t'étais nouveau... Mais j'me suis perdue et... voilà...

Superbe première impression. Alors là châpeau!

Je ne sais pour quelles raisons, mais cette fille me faisait sourire, mais parce que je connaissais la suite.

- Pourquoi me regardes-tu comme ça?

C'était comme si il n'avait rien entendu de ce que je lui avais dit. Et son sourir... certes, il était charmeur, mais il commençait à m'agacer à toujours me regarder avec ce sourir.

- Et bien... c'est que... tes habits, ils sont... déchirés... Tu t'es battu? Parce que... des habits comme ça, ça ne se vend pas... Enfin... tu vois ce que j'veux dire?

- Toi, tu marches pieds-nus.

Je sentis que mon sourire l'agaçait. Je l'ôtai de mes lèvres.

Son air sérieux me rendait encore plus mal à l'aise. Je crois que je préfèrais son sourir charmeur et agaçant à la fois.

- Ouais! Et alors!? J'ai le droit!

Je commençai à regretter de l'avoir suivi. Par contre, je ne voyais pas la cause de cette anxièté. Peut-être parce qu'il avait une allure assez particulière.

- J'ai également le droit d'avoir ces habits.

Cette discussion m'amusait. Mais je n'avais pas que ça à faire. Il fallait que j'aille m'éditer.

- Il faut que j'y aille.

Je me retournai et partis.

Je n'en croyais pas mes yeux. Il était en train de partir, en me laissant seule, ici. Je le rattrapai et me mis devant-lui.

- T'es pas gêné! Tu me laisserais comme ça!? Pomée dans ce labyrinthe!? Simpathique!

Sous son allure de garçon charmeur se trouvait un mec complétement égoïste.

- Tu peux me suivre.

On marcha jusqu'au centre et je me remis sur la même pierre que tout à l'heure.

- Ne me dérange pas s'il te plaît.

Il se mit à méditer ou à faire je ne sais quoi, comme si je n'étais pas là. Il commençait sérieusement à m'énerver. Je m'assis sur un banc et parlai tout bas.

- J'voulais juste être simpa, moi! J'retiendrai...

Je soupirai.

- Ca ma touché.

J'ouvris un oeil et la regardai.

- Merci.

Comment a-t-il su ce que je disais? J'avais à peine entendu ce que j'avais dit, alors que lui, il est à 10 mètres de moi et il m'a entendu. Je me levai et m'approchai du rocher. Son oeil ouvert toujours sur moi.

- Comment... Je suis Yamada Katsumi! Mais tu peux m'appeler Kat.

Je lui tendis la main.

Je descendis du rocher et me mis face à Katsumi.

- Ravi! Je suis Toshiro, Fukuda Toshiro. Tu peux me dire: Toshi.

Je lui serrai la main. Pendant ce moment, des images m'apparurent. On aurait dit le futur. Une migraine me prit. Je dus m'appuyer sur le rocher pour éviter de tomber.

- Toshiro! HEY! Qu'est-ce que t'as?

Bien qu'il s'aida du rocher pour tenir debout, il avait beaucoup de mal à le rester. J'essayai de le garder sur ses pieds.

Les images cessèrent peu à peu. Il y avait Katsumi, moi et d'autres personne que je ne connaissais pas. Et on... on était... mais se n'étaient que des images qui ne voulaient rien dire. Néanmoins, elles confirmèrent ce que je savais déjà. Je me relevai gentillement.

- Je vais mieux.

Je souris à nouveau.

Il y a quelques secondes, Toshira était en train de souffrir et là, il souriait. Ce garçon était étonnant. Mais il continuait à m'intriguer.

- T'es sûr? Heu... comment t'as sus ce que je disais avant?

C'était peut-être pas le moment de poser cette question. Mais comme on dit: qui ne tente rien n'a rien.

Il y eu un moment de silence suite à la question de Katsumi.

- Tu n'as pas parlé assez bas.

Je ne voulus pas lui dire la vrai vérité. Je ne la connaissais pas vraiment pour lui confier mes secrets. Je levai la tête.

- Il commence à faire nuit. Je vais t'accompagner à la sortie.

J'avais l'impression qu'il me mentait. Je m'en rappelle très bien. J'avais chuchoté, et encore plus bas que chuchoter. Impossible de m'entendre depuis où il était. Je ne voulus pas pousser plus loin. Cette question, je la garde en réserve pour la lui reposer une autre fois.

- Tu rentres au pensionnat avec moi?

- Je ne fais que de te raccompagner. Après quoi, je reviendrai ici pour méditer. C'est un endroit calme où peu de gens vienne.

Je mis ma main derrière son dos et la poussai légèrement pour la faire avancer.